CRAS-Toulouse
Slogan du site
Descriptif du site
Présentation du livre « La liberté ne se mendie pas, L’Envolée 2001-2008 » au CRAS
ouvrage hommage à Olivier Cueto, paru aux éditions L’insomniaque, en présence de l’auteure Nadia Ménenger.
Article mis en ligne le 11 janvier 2022
dernière modification le 19 janvier 2022

Au cœur des luttes anticarcérales

Vendredi 4 février 2022

(soirée initialement prévue le 21 janvier)

Au CRAS (Centre de Recherche sur l’Alternative Sociale)
39, rue Gamelin 31100 Toulouse
Métro Fontaine Lestang

Début des festivités à 19h
- 19h 30 Auberge espagnole (les boissons sont proposées en soutien à l’association)
- 20h 30 : documentaire sur Marius Jacob avec des propos d’Olivier
- 20h30 : Présentation du livre en présence de l’auteure Nadia Ménenger

C’est un livre de combat, il permet de revisiter la naissance de ce nouveau siècle né dans un large consensus sous le signe du tout-sécuritaire. Il rassemble des articles rédigés à deux ou principalement par Olivier et parus dans le journal l’Envolée dont il était le cofondateur.

Olivier Cueto est mort le 28 mars 2020 à Paris, à l’âge de 60 ans. Jusqu’au dernier jour il aura dégusté la vie avec une insatiable curiosité et une énergie remarquable. Titulaire d’une agrégation de lettres qui lui aurait permis de faire une carrière d’enseignant bien rétribué, il a préféré parcourir les sentiers interdits de l’illégalisme libertaire. Il laisse de nombreux textes, notamment ceux qu’il a écrits ou coécrits pour le journal anticarcéral L’Envolée, qu’il a cofondé et longuement animé. Ce sont ces écrits de combat – reflets de ses réflexions, de son expérience et de son engagement – que ce livre se propose de partager.
Se plonger à nouveau dans les textes publiés dans L’Envolée permet de retracer le virage sécuritaire des années 2000. Comprendre comment, petit à petit, le discours dominant repris par un chœur consensuel a assimilé la « délinquance » à une maladie qu’il convient de dépister et de traiter : évaluation, punition, rémission. La délinquance est devenu un problème individuel ou familial qui n’a plus rien de politique, qui n’a pas à interroger la société toute entière. Il est inutile de se pencher sur les causes sociales, économiques, politiques, morales pour les résoudre. Les responsabilités sont à chercher dans la psychologie des individus ou de leurs proches ; les « inadaptés » n’ont qu’à bien se tenir et arrêter de s’attrouper !
Malgré les 72 000 prisonniers et le millier de personnes incarcérées à la suite des révoltes des « gilets jaunes », la question carcérale a du mal à émerger, laissant souvent les détenus seuls face à la violence de l’institution pénitentiaire. Les comités se limitent le plus souvent au soutien d’une personne ou à une catégorie de prisonniers laissant indemne la critique de la prison elle-même. Mais ces oubliettes modernes sont bien là ! Elles servent avant tout à imposer un ordre social, à gérer la misère grandissante et à tuer l’idée même de la révoltes.
Ce livre s’adresse à ceux et celles qui croient que la démocratie est en péril depuis Macron, ceux et celles qui se raccrochent aux branches des droits de l’homme à chaque promulgation de nouvelles lois liberticides, déclarations d’état d’urgence ou d’exception, aux citoyens apeurés qui s’agrippent à la république. Mais surtout cette lecture a pour ambition de donner force et détermination à ceux et celles qui continuent de se battre, malgré tout, et qui cherchent dans l’obscurité de notre époque des perspectives qui relient les dépossédé-e-s, les exploité-e-s pour construire un monde débarrassé de ses aliénations.

-------------------------------

Les auteurs :

Olivier Cueto a maintes fois collaboré aux travaux éditoriaux de l’Insomniaque : il a notamment contribué très activement à rassembler les Écrits du cambrioleur anarchiste Alexandre Marius Jacob. Il a aussi collaboré à l’anthologie Au pied du mur, qui présentait en l’an 2000 « 765 raisons d’en finir avec toutes les prisons ». Il nous a donc semblé naturel de lui rendre cet hommage posthume, tout en perpétuant de la sorte la mémoire des luttes anticarcérales de la première décennie du millénaire.

Nadia Ménenger a déjà publié, toujours sur le thème de la prison et de la résistance à l’enfermement, le livre de Thierry Chatbi « À ceux qui se croient libres », paru chez L’insomniaque en 2015.

Recension du livre La liberté ne se mendie pas par Henri Cazales



RSS Valid XHTML 1.0 Strict RSS Site réalisé avec SPIP Spip squelette ESCAL-5.2.1 To top