CRAS-Toulouse
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Soirée sur Abel Paz au CRAS
Article mis en ligne le 23 septembre 2020

Sur les chemins d’Abel Paz, rencontre avec María Antonia Ferrer, Fernando Casal et Marc Tomsin

MARDI 6 OCTOBRE 2020
au CRAS – 39, rue Gamelin 31100 Toulouse
(métro Fontaine-Lestang)

18h30  : Accueil -Apéro - Auberge espagnole
20h : Présentation des livres « Scorpions et figues de Barbarie » et « Geografía de Abel Paz »
vers 22h : Projection du film « Diego » de Frédéric Goldbronn, 40mn, 1999

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Diego Camacho (1921-2009), plus connu sous le nom d’Abel Paz, a rejoint les rangs de la Confédération nationale du travail (CNT) dès 1935 à Barcelone. Un an plus tard, il participe à la Révolution. Trop jeune pour partir sur le front d’Aragon, il crée avec des amis un petit journal Le Quichotte del Ideal très critique par rapport au réformisme des dirigeants de la CNT. En 1939, il doit s’exiler en France.
Il passe par les camps de concentrations français, rentre en Espagne, se fait arrêter, reste neuf ans en prison. En 1953, il revient se réfugier en France. Il travaille dans l’imprimerie, participe aux événements de Mai 1968 puis s’inscrit à l’université de Vincennes. Il publie en 1972 la première biographie de Buenaventura Durruti. En 1977, il retourne à Barcelone où il écrit plusieurs livres.
Ses archives se trouvent au Centre Ascaso-Durruti de Montpellier. Abel Paz est l’auteur de quatre livres de mémoires qui s’arrêtent en 1954.

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Les éditions Rue des Cascades, animées par Marc Tomsin, viennent de publier le premier volume des mémoires d’Abel Paz intitulé "Scorpions et figues de Barbarie".

« Scorpions et figues de Barbarie : mémoires, 1921-1936 » par Abel Paz , préface de Raoul Vaneigem. Rue des Cascades, 2020. 299 pages. 12 euros.

De leur côté, María Antonia Ferrer et Fernando Casal sont les auteur-e-s d’une biographie (en langue espagnole) d’Abel Paz ayant pour titre " Geografía de Abel Paz ".

« Geografía de Abel Paz : memorias, materiales y cabos sueltos de una « memoria » marginada » par María Antonia Ferrer et Fernando Casal, Ediciones Libertarias, 528 pages, Madrid, 2019. (Rústica). 24,50 euros.

Ces deux livres seront disponibles lors de la soirée.

En fin de soirée projection du film « Diego » de Frédéric Goldbronn tourné en 1999 à Barcelone.

Synopsis :
Une nuit, dans l’une de ces bodegas de Barcelone où le vin coule encore du tonneau, un vieil homme, Diego, regarde des photos jaunies. Il nous transmet un peu de ce qui l’a fait vivre, de ce qui nous fait vivre, la croyance en la possibilité d’un monde meilleur.
Frédéric Goldbronn se met avec rigueur au service de cette parole exceptionnelle et signe l’un de ses meilleurs films. Un film sur le travail de la mémoire, qui repose sur un double dispositif : il prend appui sur une iconographie originale de la guerre d’Espagne pour interroger la mémoire de l’un de ses derniers survivants et, en même temps, se sert de la mémoire vivante pour questionner la mémoire photographique.
“Ce 19 juillet 1936, j’ai vu des choses merveilleuses, comme ces gens en guenilles, qui attaquaient une banque et en sortaient des caisses pleines de billets, et personne n’en garda un. Et quand quelqu’un disait : "Mais pourquoi brûlez-vous l’argent ? ” ils répondaient : "Parce que l’argent est notre malédiction. Il nous a fait pauvres. Si nous supprimons l’argent, là sera notre grande richesse."
Diego Camacho, dit Abel Paz, révolutionnaire anarchiste dans les rangs du CNT.

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