rencontre avec Antonio Altarriba autour de la BD « L’Aile brisée » à Cabanis
Article mis en ligne le 16 septembre 2016

Rencontre avec Antonio Altarriba, Keko et Kim autour de la BD « L’Aile brisée »

Après le livre « L’art de voler, » consacré à son père anarchiste qui avait combattu le franquisme avant de se réfugier en France, puis de retourner en Espagne.
Avec L’Aile brisée, Antonio Altarriba signe un magnifique portrait de sa mère. Et raconte avec talent une vie de sacrifices dans l’Espagne franquiste. C’est le fils qui en parle le mieux. Antonio Altarriba a appris très tardivement l’infirmité de sa mère. Il a posé des questions, et il a su. Le bras presque mort de Petra, est la séquelle d’un rejet très violent de son père à sa naissance : pour lui, le bébé était responsable de la mort de sa mère en couches… Elle devra attendre plusieurs années pour renouer avec ce père violent, vivre avec lui et être à son service. Les débuts de Petra dans l’existence sont à l’image de sa vie toute entière. Très pieuse, elle va subir le joug de l’église, et des hommes dans l’Espagne franquiste, profondément machiste. A la mort de son père, Petra devient gouvernante avant de rencontrer son mari. Ce dernier était le sujet de l’un des précédents romans graphiques d’Antonio Altarriba,L’Art de voler .

Antonio Altarriba, essayiste, romancier, critique, scénariste de bande dessinée et professeur de littérature française, s’est fait connaître pour sa bande dessinée L’Art de voler (2009), illustrée par Kim. En 2015, il est couronné du Grand prix de la critique pour son album Moi, assassin, illustré par Keko. Il vient à l’occasion de la sortie de son dernier livre L’Aile brisée avec Kim et Keko.